Le Nu est offert au Musée moderne par un groupe d’amateur à la suite de l’exposition d’artistes russes du groupe Mir Isskousstva qui forma une section annexée au Salon du Printemps de la Société royale des beaux-arts (Bruxelles, locaux du Cercle artistique, 28.05-08.07.1923). Le groupe Mir Isskousstva avait déjà fait sensation à Paris en 1921 lors d’une exposition qui eu lieu rue de la Boëtie. Aux dires même de FG, c’est Pierre Bautier, conservateur-adjoint au Musée, qui «tient les fils de cette affaire» (lettre FG à Georges Lequime, 13.10.1923). Pierre Bautier agit en sa qualité de secrétaire de la Société royale des beaux-arts (le duc d’Ursel en est le président) et c’est à cette société que revient l’initiative d’une souscription restreinte. Le comité de L’Art vivant (Ernest Mélot en est le secrétaire-trésorier) participe également à la souscription. Parmi les souscripteurs figurent R. Altenloh, le baron cartier de marchienne, Maurice Despret, Georges lequime, Philippson, Constantin Stameschkine, le duc d’Ursel, Raymond Vaxelaire, H. Wauters, Stoclet, etc. Il est en effet impossible de solliciter la Société des Amis des Musées de l’Etat pour ce genre d’acquisition car Iacovleff est un artiste vivant et les statuts de la société des Amis interdisent l’achat d’art vivant. Le ministre Nolf accepte le don en janvier 1924. Le dossier contient une lettre du prince Chervachidzé à Bautier (datée Paris 28.10.1923), une de [ ?] Narischine à Bautier (datée Evian, 23.08.1923) et plusieurs lettres de Iacovleff à Bautier, dont une par laquelle l’artiste invite Bautier à déjeuner en compagnie du prince Chervachidzé, puis à voir ses peintures décoratives chez le prince [Youssoupov ?] (lettre de Iacovleff à P. Bautier, s.d., ca janvier 1924). Bautier a rencontré à Bruxelles le prince Chervachidzé pour les représentations Tourgueniev au [théâtre du] Marais. Contient un extrait de presse (L’Horizon, Bruxelles, 07.12.1929).